Austérité (fédérale) et rigueur (wallonne), nous crions : non !
Marre des gnons, les fonctionnaires wallons étaient au Grognon !
Réunis à l’initiative du front commun CGSP-CSC/SP, les fonctionnaires wallons, provinciaux et des pouvoirs locaux ont manifesté en nombre ce jeudi 28 mai dans les rues de Namur.
Les services publics sont en effet devenus une cible facile, un punchingball sur lequel gouvernements fédéral et régional tapent à qui mieux mieux.
- Au fédéral, tous les coups sont permis : saut d’index, allongement des carrières, pension mixte (retrait des années prestées comme contractuel dans le calcul de la pension publique), réduction de 12% des frais de personnel les 5 prochaines années…
- A la région, on assène le coup de grâce : pas de convention sectorielle 2013-2014 pour les fonctionnaires wallons, 10% d’économies à faire pour les organismes d’intérêt public (OIP) wallons (après plusieurs années de gel des budgets), pas 1 euro pour la convention sectorielle des administrations locales et provinciales, nombreux licenciements et privatisations dans les communes wallonnes…
Et à tous les niveaux de pouvoir : non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5 !
Lorsqu’on sait qu’un emploi sur 5 est un emploi public, on imagine sans doute mieux l’impact de ces mesures :
- Qu’en sera-t-il de la qualité du service fourni à la population et des infrastructures ?
- Comment va-t-on assurer les investissements indispensables (routes, crèches, trains, informatique…) ?
Notre inquiétude ne fait que grandir lorsqu’on entend nos responsables politiques réfléchir à une privatisation de certaines entreprises publiques ou envisager de confier les chantiers des routes au privé…
Aujourd’hui, les fonctionnaires en ont marre de prendre des gnons, tant au fédéral qu’en région. Ils se sont donc rendus en nombre au Grognon ce jeudi 28 mai pour faire entendre leur ras-le-bol.
L’entrevue de nos permanents avec le Gouvernement wallon n’a guère donné de résultat : aucune marge budgétaire disponible ; le Gouvernement s’est juste engagé à reprendre des discussions sur quelques dossiers importants, mais à la condition sine qua non que les éventuelles mesures ne coûtent pas un euro !
Les prochaines semaines nous diront si les promesses se concrétiseront ou si nous descendrons à nouveau dans les rues de Namur…
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